La mode pour bébé à travers les continents
Les vêtements pour enfants sont radicalement différents, d’un continent à un autre, d’un pays à l’autre, en fonction du climat et des traditions esthétiques et morales. Les vêtements traditionnels de bébé font partie de l’histoire et du patrimoine du pays.
Symboles de l’identité culturelle, ils peuvent être différents selon le pays ou un secteur géographique défini, comme en France où chaque région a son propre costume traditionnel.
Voici un voyage pour un tour du monde non exhaustif des vêtements pour enfants.
L’Asie
En Asie, le vêtement de l’enfant ressemble beaucoup à celui de ses parents : l’enfant doit rester dans la même lignée. En Chine, en Inde ou au Japon, une distinction est nécessaire entre les vêtements de bébé, selon l’occasion et l’usage :
- Le costume d’apparat.
- La tenue pour les cérémonies religieuses.
- La tenue ordinaire.
Au Japon, pays entre tradition et modernité, le kimono est un habit ancestral même pour les enfants. Le kimono en satin et en soie peut être brodé, pour les familles les plus aisées ou en toile de coton, de lin et de chanvre, pour les plus modestes.
Au début du XXème siècle, la mode occidentale débarque en Asie, éclipsant le kimono traditionnel.
Bon nombre d’enfants continuent à le porter dès leur plus jeune âge, pour des cérémonies ou des fêtes.
Très ancré en Asie, l’emmaillotement continue de perdurer. Cette technique était particulièrement utile pour les populations nomades, comme les Mongols, qui transportaient le bébé, sur leur dos, au cours de leurs voyages.
En Chine, le nouvel an est l’occasion pour les enfants de porter des costumes, pour la fête. Cette dernière est dédiée à un animal, en lien avec le cycle de la nouvelle année chinoise.
Les vêtements portés par les plus jeunes sont destinés à honorer un animal signe : rat, bœuf, tigre, lièvre, dragon, serpent, cheval, chèvre, bouc, singe, coq, chien et cochon.
L’Afrique
Vaste continent, berceau de l’humanité, l’Afrique met souvent en avant l’enfant, à travers des contes. Ce dernier est perçu comme un être sage, qui doit apprendre les enseignements des plus anciens.
A la naissance, le bébé ne reçoit pas le même traitement. Au Nord de l’Afrique, l’enfant est couvert d’un maillot serré, tandis que les pays au sud du Sahara laissent le bébé nu.
Le Maghreb est très attaché à la technique d’emmaillotement, appelée tekmat ou gmata ou kmata. L’emmaillotement se faisait avec un lange et un bandage croisé, suite au bain et à une friction d’huile d’olive. Aujourd’hui, cette pratique est en voie de disparition.
En Afrique Subsaharienne, à l’inverse, l’enfant est découvert et n’est pas emmailloté. L’art africain sur des statues ou des peintures représente, l’enfant nu au sein de sa mère ou porté sur son dos, enroulé dans son vêtement.
L’Amérique
L’emmaillotement est une tradition qui s’étend sur l’ensemble du continent américain. En Amérique latine, les enfants sont portés par leurs mamans, dans des écharpes de portage, de tissus épais, très en vogue aujourd’hui, pour le maternage.
Les Amérindiens ont une technique bien particulière : l’enfant emmailloté est glissé dans un porte-bébé dorsal, qui est une planche de bois et une poche en tissu. Il est solidement attaché, pour rester bien droit et stable et suivre les mouvements de la maman.
Peuple de l’Amérique du Nord, les Inuits ont des conditions de vie extrêmes, en raison du froid intense et de leur mode de vie nomade. La tradition inuit entretient le peau à peau, avec la maman durant les premiers jours de vie de l’enfant, afin qu’il supporte mieux le choc thermique et qu’il maintienne sa température.
L’enfant, jusqu’à ce qu’il apprenne à marcher, est en permanence avec sa mère, qui diffuse sa chaleur. Le bébé porte des vêtements en fourrure ou en peau retournée de caribou, de phoque, de loup et de renard. Il est placé dans un porte bébé en fourrure, sur le dos de la maman.
L’Océanie
Continent rêvé, l’Océanie comprend notamment l’Australie, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie Française, la Nouvelle-Zélande… Colonisé qu’à partir du XIXème siècle, ce continent a une forte identité, qui se traduit par le vêtement, qui n’a rien de commun avec la mode en Europe.
En Indonésie, les enfants portent pour les fêtes, comme les cérémonies religieuses, des vêtements riches et colorés.
A Tahiti, à partir de la fin du XIXème siècle, on découvre, notamment au travers des peintures de Gauguin, que les bébés vivent nus ou avec une simple étoffe autour de la taille, le pāreu.
Ce dernier s’est exporté pour devenir un vêtement de plage, le paréo. Ils peuvent porter des bijoux en nacre, en corail, en coquillages ou en perles noires de Tahiti.
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