Les pièces phares de la garde-robe de l’enfant
Les vêtements pour bébé ont largement évolué au fil du temps, pour aller vers plus de confort. L’enfant ne forme plus un seul bloc, avec son maillot.
A partir du début du XXème siècle, le corps médical commence à faire des recommandations, sur la position de bébé, pour le coucher. Si aujourd’hui, on préconise que l’enfant s’endorme sur le dos, pendant longtemps, il était d’usage de mettre bébé à plat ventre dans son lit, puis sur le côté. Le nouveau-né a besoin d’une garde-robe qui apporte une réelle liberté de mouvement.
La barboteuse
La barboteuse apparaît dans les années 1900, pour les enfants. Ces derniers peuvent la porter jusqu’à leurs six ans !
La barboteuse est une pièce incontournable à partir de 1930. Néanmoins, elle disparaîtra pour les grands, progressivement entre 1950 et 1960. Au-delà de cette période, seule perdure la barboteuse pour bébé.
Ce vêtement est une combinaison une pièce, courte. Le modèle le plus fréquent était la barboteuse smockée à manches ballon et avec un col claudine, d’inspiration costume de matelot.
Le boutonnage se fait à l’entrejambe. Si l’été, la barboteuse était en popeline, l’hiver, elle était toujours aussi courte, mais tricotée en laine.
La barboteuse a évolué au fil du temps : au début, elle ressemblait à une salopette, avec une coupe droite et des bretelles. Puis, la culotte est devenue plus ample, bouffante et resserrée au niveau des jambes. Aujourd’hui, un grand nombre de barboteuses ont une coupe bloomer.
De nos jours, les bébé portent toujours la barboteuse ou combicourt.
La grenouillère
La grenouillère débarque en France, dans les années 60 et devient un succès populaire immédiat. D’origine américaine, elle est inventée par Walter Arzt. Ce concept innovant et breveté est racheté en France, par un géant du textile, Franck Forter.
La grenouillère est un vêtement une pièce qui couvre intégralement l’enfant, les pieds y compris. Ultra pratique, elle est fermée par des pressions dans le dos et à l'entrejambe, ce qui facilite grandement le changement de couche.
Commercialisée sous la marque Babygro, qui deviendra le terme générique pour désigner cette tenue, la grenouillère est fabriquée dans une maille extensible, qui « grandit avec bébé », ce qui sera son slogan et son argument commercial.
Aujourd'hui, c'est le classique pyjama bébé qui s'apparente le plus à la grenouillère.
Le bonnet de bébé
Le bonnet est un accessoire indispensable, qui fait partie intégrante de la garde-robe de l’enfant. Du Moyen-Age au milieu du XXème siècle, bébé devait avoir un couvre-chef. Actuellement, les bébé portent toujours des bonnets de naissance en hiver.
Ce dernier avait plusieurs fonctions :
- La protection contre les intempéries. Le nourrisson portait un chapeau, quelle que soit la saison, pour mettre la tête à l’abri du soleil et de la pluie.
- Les os du crâne du bébé sont mous à la naissance, au niveau de la fontanelle. Les enfants portaient des bonnets renforcés avec de la paille, pour protéger leur tête à la manière d’un casque.
- Le chapeau a également une fonction sociale avec ses codes. Le bonnet de bébé est différent, selon l’événement, son âge et sa classe sociale.
Si les enfants peuvent porter des chapeaux très similaires à ceux des adultes, les nourrissons en bas-âge ne sont concernés que par trois types de bonnets :
- Le béguin est le chapeau le plus porté par le bébé. Ce capuchon couvre bien la tête et notamment les oreilles. Il se ferme sous le menton, à l’aide d’un ruban. Il fait partie de la tenue de baptême, mais il est également utilisé au quotidien.
- Le béret est un couvre-chef plat, qui ne cache que le sommet du crâne. S’il est devenu un symbole de la France, les nourrissons portaient le béret à la Renaissance.
- La charlotte est un chapeau bien couvrant, élastiqué avec un large volant. Emblème de la Révolution Française, avec le bonnet phrygien, la charlotte est portée par les bébés à la fin du XIXème siècle.
La culotte courte
A partir de 1920, la culotte courte était presque « l’uniforme » que portaient tous les petits garçons, autrefois, dès qu’ils savaient marcher, vers 1 an, jusqu’à 12 ans. Le succès de la culotte courte pour les garçons est tel qu’ils la portent, quelque soit la saison, hiver comme été.
La culotte courte est une sorte de bermuda, au-dessous du genou. Au fil du temps, la culotte va se raccourcir, pour arriver mi-cuisse, entre les années 30 et 50, alors que durant le même laps de temps, les jupes des filles s’allongent. Ce phénomène de société a disparu vers 1970. Seuls les scouts continuent à en porter.
Dans les années 70, aidé par le mouvement hippie, le pantalon va s‘exporter des Etats-Unis, avec l’arrivée du jean, qui sera très vite adopté, même pour les bébés. Mais le "short pour bébé" reste d'actualité.
Certaines mamans se souviennent sans doute de cette ancienne publicité de la marque Kiri, qui vantait le fromage des gastronomes "en culotte courte".
Le maillot de corps ou tricot de peau, devenu body
Avant, les bébés portaient entre leur layette, comme une brassière en laine et leur peau, un maillot de corps, qui était une sorte de T-shirt, qui avait l’inconvénient de s’arrêter au niveau de la couche et donc de remonter en permanence.
A partir de 1940, le body est créé, en tant que sous-vêtement en une pièce. Ce n’est qu’à partir des années 60 que le body va devenir pratique, grâce à la fermeture à l’entrejambe par des pressions, ce qui permet de changer la couche facilement.
Bon nombre de modèles de bodys avaient une fermeture éclair dans le dos, ce qui s‘avérait pratique pour les parents car il leur était préconisé de laisser dormir les enfants sur le ventre.
Cette technique de couchage a augmenté fortement le nombre de morts subites du nourrisson. Aujourd’hui, l’enfant est couché sur le dos et les boutons pressions du body sont plus souvent placés à l’avant. Le body bébé reste la pièce de base de la garde robe.
Les chaussures de bébé
Les pieds des bébés, quand ils ne sont plus emmaillotés, étaient couverts par des chaussons de laine tricotée ou de soie, afin de les préserver du froid.
Les chaussons pouvaient également être en tissu ou en peau fourrée, selon la saison.
Avec l’apprentissage de la marche, l’enfant doit porter des chaussures. Ces dernières étaient souvent hautes, en cuir rigide, avec une semelle en bois.
Source d’inconfort, la paire de chaussures était conçue pour que l’enfant marche le pied à plat, alors que ce dernier marche comme les adultes, en posant tout d’abord, le talon, en remontant jusqu’aux orteils.
Les chaussures étaient un investissement pour les parents et se transmettaient de l’aîné au petit dernier.
Le premier modèle de chaussure pour bébé fut créé par Babybotte dans les années 30. Cette marque créa en 1955, le concept breveté du bloc-talon, afin que bébé puisse dérouler son pied, du talon à la pointe.
On trouve aujourd'hui des modèles très variés de chaussures et chaussons pour bébé.
Le bavoir pour l’enfant
De tous temps, les enfants crachent, bavent, régurgitent et vomissent. Pour préserver leur tenue, les enfants portent un bavoir, pour manger mais également dans la vie de tous les jours, à partir du milieu du XIXème siècle.
Les bavoirs des années 1900 sont de grandes collerettes en coton ou en lin, brodées et avec des liserés de dentelle. C’est la broderie Richelieu qui est utilisée sur les bavoirs : elle nécessite une découpe du tissu. Certains modèles ressemblaient à des plastrons, que l’on nouait au cou et à la taille.
A partir de 1910, un modèle de bavoir apparaît : le bavoir américain, en forme de carré avec 2 pattes prolongées. Le système de fermeture varie : soit un lien à nouer autour du cou de l’enfant, soit un bouton ou encore une pression. Aujourd’hui, le velcro est le mode d’attache le plus plébiscité. Il apparaît autour des années 50 et se trouve encore sur bon nombre de bavoirs actuels.
La gigoteuse
Le sommeil est indispensable pour la bonne santé de bébé. Le linge de lit a énormément évolué au cours de l’histoire. L’enfant dormait avant, dans un berceau, avec des couvertures. Durant l’Antiquité, on couvrait bébé d’une peau de mouton, pour éviter qu’il n’ait froid.
Du Moyen-Age au XVIIIème siècle, l’enfant est couvert d’étoffes, en guise de couvertures. Néanmoins, ces dernières coûtent chères et bon nombre de parents dorment avec leur enfant pour le réchauffer. L’Eglise est opposée à ce que l’on appelle aujourd’hui, le « cododo », qui augmenterait les risques d’étouffement.
Pour les familles les plus aisées, la couverture peut être faite en matières luxueuses telles que l’hermine, la soie ou du taffetas.
Toutefois, à partir du XIXème siècle, le corps médical s’oppose à ce que bébé soit couvert de plusieurs couvertures.
La gigoteuse est créée au XXème siècle, sous le nom de turbulette. Ce sac de couchage à bretelles remplace couvertures et couette pour couvrir l’enfant. Aujourd’hui, la gigoteuse est préconisé jusqu’à l’âge de 18 mois.
Le doudou
Objet transitionnel, le doudou a une importance particulière pour l’enfant. Le doudou a tout d’abord, une forme simplissime : c’est un carré de tissu voire un lange.
Ce dernier a pris ses lettres de noblesse au XXème siècle, en tant que peluche. Le premier ours en peluche voit le jour en Allemagne, en 1902, par Magarete Steiff.
Loin d’être aussi souples et doux que les jouets actuels, l’ours est articulé, dur avec un rembourrage de coupeaux de bois et du mohair.
Steiff est, aujourd’hui, une marque de renommée mondiale, qui confectionne toujours des peluches.
En 1921, en France, les premiers ours en peluches sont fabriqués par Marcel Pintel. Ils ont la particularité d’avoir une bouche expressive.
Après la seconde Guerre mondiale, la peluche devient plus souple et perd ses articulations. On s‘intéresse à la notion de sécurité, à partir de 1948, avec la fixation d’yeux inarrachables. Aujourd'hui, le doudou revêt des dizaines de formes différentes.
Ces informations vous ont plu ? Partagez-les :