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L’impact de la contraception hormonale sur la santé mentale post-partum

Il est désormais quasiment de notoriété publique que la contraception hormonale et la période post-partum ont un impact significatif sur la santé mentale.

Mais à quoi s’attendre dans le cas où ces deux éléments étaient cumulés au même moment ? La contraception hormonale a-t-elle un effet positif, négatif ou aucun des deux sur la santé mentale post-partum ?

Si oui, pourquoi et comment ?

Contraception hormonale et post-partum : De quoi s’agit-il ?

Tout d’abord, attardons-nous un instant sur les deux sujets dont il est question dans cet article pour les définir clairement.

La contraception hormonale

Les différents contraceptifs hormonaux reposent sur des mécanismes d’action similaires, seule leur forme d’administration varie (prise orale, injectable, patch, DIU ou anneau vaginal). On distingue deux grandes catégories de contraceptifs hormonaux, ceux dits progestatifs contenant une seule hormone et ceux dits œstroprogestatifs contenant un progestatif associé à des œstrogènes. L’utilisation (en particulier à long terme) de contraceptifs hormonaux peut conduire à la survenue d’effets secondaires plus ou moins graves, notamment ceux liés à l’activité hormonale.

Le post-partum

Le post-partum est une période d’une durée variable (en général plusieurs semaines) faisant suite à un accouchement. Cette période se caractérise par un certain nombre de symptômes à la fois physiques et psychologiques. Il peut notamment s’agir de dépression, sentiment de tristesse et anxiété (très couramment), mais aussi de saignements et d’écoulement vaginal, d’infections, de seins douloureux, etc.

Contraception hormonale et post-partum : Une association risquée ?

La prise d’un contraceptif hormonal à long terme tout comme un accouchement ont en communs le fait de représenter un bouleversement hormonal et physique chez la femme. L’association de ces deux éléments a tout du cocktail explosif sur le papier, pourtant c’est en réalité un peu plus complexe. Ce qui est vrai, c’est qu’il existe bel et bien un certain nombre de règles à suivre en période post-partum, notamment concernant la contraception hormonale, en revanche, celle-ci n’est pas pour autant à proscrire.

Un délai à respecter après l’accouchement et l’importance de l’allaitement

Il s’agit là des deux paramètres qui détermineront quels types de contraceptifs peuvent être utilisés en post-partum. En effet, concernant le délai, il faut compter en moyenne 21 jours avant le retour de l’ovulation et des cycles menstruels (et donc du risque de tomber enceinte). Il est possible d’utiliser un contraceptif hormonal progestatif ou œstroprogestatif à partir de la fin de ce délai (sauf contre-indication médicale).

En cas de facteur de risque tels que des antécédents de phlébite ou des risques cardiovasculaires, il faudra attendre 42 jours pour pouvoir utiliser un contraceptif œstroprogestatif, mais il reste possible d’utiliser un progestatif seul (ex : pilule Optimizette, Cerazette ou DIU au lévonorgestrel). Enfin, il est possible d’utiliser un stérilet hormonal à partir d’un délai de 4 semaines.

L’importance de l’allaitement

L’autre élément à prendre en compte en période de post-partum est l’allaitement. En effet, lors de celui-ci, la mère sécrète une hormone (la prolactine) qui bloque l’ovulation. Il s’agit donc d’une méthode de contraception naturelle, néanmoins celle-ci n’est pas garantie. Il existe un certain nombre de conditions à remplir pour obtenir ce phénomène comme l’exclusivité de l’allaitement naturel ainsi que la durée et la fréquence des tétées.

En cas de doute, il peut donc être judicieux d’utiliser une méthode contraceptive supplémentaire comme un dispositif hormonal à partir du 21ᵉ jour après l’accouchement. Attention toutefois, il convient d’éviter la pilule œstroprogestative en cas d’allaitement durant les 6 mois suivant l’accouchement.

Enfin, au-delà de la question strictement liée à la prévention d’une grossesse non désirée, il est pertinent de rappeler que seuls les préservatifs (masculins ou féminins) protègent de la transmission de certaines IST, ce qui n’est pas le cas des contraceptifs hormonaux.

Ainsi, nous pouvons conclure en affirmant que la contraception hormonale et la période post-partum ne sont pas impossibles à marier. Il s’agit, avant tout, de faire preuve de patience et de faire un choix éclairé en fonction d’éventuelles contre-indications ou de la façon dont on souhaite gérer l’allaitement du nouveau-né. La bonne nouvelle, c’est que chacune devrait pouvoir trouver chaussure à son pied, même en période de post-partum !

Sources :
Les faits en bref: Présentation de la période post-partum – msdmanuals.com
Optimizette® : quels effets secondaires – doktorabc.com
Quelle contraception après un accouchement – ameli.fr

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