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Quelle méthode de rééducation périnéale choisir ?

Rééducation pirenéale

Suite à l’accouchement, il est vivement recommandé aux femmes de faire un cycle de séances de rééducation périnéale, pour retonifier leur périnée. Ce dernier comprend les muscles de la vulve, du vagin et de l’anus.

L’absence de tonicité entraîne des problématiques plus ou moins importantes : incontinence urinaire à l’effort et sur le long terme, un prolapsus, c’est-à-dire une descente d’organes.

C’est pourquoi en tant que jeune maman, il est important de prendre le temps pour la rééducation périnéale. En général, 10 séances suffisent pour retrouver sa tonicité.

La technique classique au bâton

Lors de la première séance, la sage-femme effectue un bilan, pour voir l’intensité des contractions du périnée. La rééducation peut être faite à l’aide d’un bâton ou de façon manuelle. La sage-femme procède à un toucher vaginal et demande à la femme de contracter chaque muscle indépendamment pour retrouver sa tonicité.

Entre chaque séance à un rythme d’une fois par semaine, la personne doit réaliser des exercices une à deux fois par jour. Contrairement aux idées reçues, il n’est pas nécessaire de réaliser de grandes contractions mais des exercices précis.

La rééducation avec la sonde

Pratiquée souvent chez le kinésithérapeute, la rééducation avec une sonde agit sur le plancher pelvien. Reliée à la machine, la sonde envoie une électrostimulation, qui est un courant indolore. Ce dernier active les muscles du périnée avec du courant dont l’intensité est variable. Si on pense que c’est l’appareil qui fait tout le travail, la femme doit travailler de son côté, en prenant conscience du travail périnéal, par le biais de contraction.

Cette technique est efficace sur le court terme, mais peut montrer ses limites au bout de quelques années, pour certaines femmes, notamment celles qui pratiquent du sport. Elles peuvent ressentir des pressions thoraco-abdominales, que sont des pressions à l’effort soit d’ordre externe lors de la course, du saut, de la marche, soit d’ordre interne lorsque la personne éternue, rit, se mouche, tousse…

Pour un grand nombre, le résultat est définitif mais pour d’autres, elle est nécessaire de faire de nouveau quelques séances, qui sont 100% remboursées par l’Assurance maladie, quel que soit l’âge et même si on n’est pas une jeune maman.

La méthode CMP (connaissance et maîtrise du périnée)

Méthode alternative, la CMP a fait ses preuves auprès des patients. Le travail repose sur la visualisation sur le temps du souffle. Le vagin est perçu comme une grotte dans laquelle la femme va faire travailler l’entrée, l’avant, les côtés et l’arrière, par des images de pont levis, de bilboquet, de vagues…

Cette approche peut paraître curieuse mais elle permet de donner une image à la manière de la sophrologie, pour visualiser le travail. Il est possible de travailler également sur la sphère ano-digestive, avec des exercices pour serrer et desserrer l’anus. Cela est très efficace pour les femmes qui ont du mal à retenir leurs gaz.

La sage-femme peut réaliser un massage de cicatrice en cas d’épisiotomie ou de déchirure. Elle permet d’assouplir la cicatrice, qui peut être douloureuse en début de rééducation.

Attention, le travail de rééducation périnéale peut être fragilisé par la pratique d’abdominaux au quotidien. Il est important de faire travailler ses grands droits, ses obliques et ses transverses par des abdominaux hypopressifs.

 

 

Une réflexion sur « Quelle méthode de rééducation périnéale choisir ? »

  1. Bonjour Christine,merci d’avoir évoqué ces méthodes, cet article est très intéressant.

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